La classe oméga des glutathion transférases (GST) forme une classe distincte au sein de la superfamille des GST cytosoliques, car la plupart d’entre elles possèdent un résidu de cystéine catalytique. La classification des GSTO basée sur 240 génomes de champignons (Agaricomycètes) a été ré-évaluée. Cette analyse conduit à une nouvelle classification dans laquelle les GSTO fongiques sont divisés en deux types A et B. Le résidu catalytique du type A est soit la cystéine soit la sérine, tandis que celui du type B est la cystéine. Les données transcriptomiques montrent que les GSTO de type A sont des enzymes constitutives tandis que celles de type B sont inductibles. L’analyse cristallographique révèle des différences structurelles substantielles entre les deux types, alors qu’ils présentent des profils biochimiques similaires. En outre, ces enzymes ont la capacité de lier des molécules antioxydantes tels que les polyphénols du bois. La multiplication des GSTO pourrait permettent aux organismes fongiques de s’adapter plus facilement à de nouveaux environnements. Ces travaux ont notamment utilisé la technologie switchSENSE de la plateforme ASIA.
Les résultats viennent de faire l’objet d’une publication : [Perrot T., Schwartz M., Deroy A., Girardet J.M., Kohler A., Morel-Rouhier M., Favier F., Gelhaye E. & Didierjean C. (2021). Diversity of Omega Glutathione Transferases in mushroom-forming fungi revealed by phylogenetic, transcriptomic, biochemical and structural approaches. Fungal Genetics and Biology, 148, 103506].

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