Faites connaissance avec Marion Triolet, ingénieure d’études au Laboratoire agronomie et environnement (LAE) depuis 2024 et qui a été aussi chargée de la formation à la Chaire Bio4Solutions de 2020 à 2023.
Découvrez son parcours et ses projets !
Lieu : Laboratoire agronomie et environnement (LAE) à Brabois.
Son parcours professionnel : Après un bac S, une licence dans le végétal, un master en production et technologie du végétal et une thèse de 3 ans à l’UMR Agroécologie (Unité mixte de recherche) de Dijon en collaboration avec l’entreprise privée DE SANGOSSE, Marion est entrée à l’Université de Lorraine en mars 2020, d’abord sur un projet de formation et ensuite sur un projet de recherche au sein du LAE.
Profil : Marion est jeune femme dynamique passionnée.
Quelles sont vos missions ?
Marion Triolet : Mes missions sont les suivantes :
- accompagner la transition agroécologique en formant les professionnels d’aujourd’hui et de demain à l’utilisation des biosolutions,
- promouvoir le développement et l’utilisation des biosolutions,
- identifier et développer des biosolutions grâce à la recherche.
Pour cela, il a fallu que je crée un parcours de formation (une partie théorique et une partie pratique) pour les salariés des mécènes, rendre cette formation certifiante à France Compétences aux répertoires spécifiques pour donner de la visibilité à ce type de formation.
Mon rôle était de former les salariés des mécènes (principalement des technico-commerciaux) à comprendre le fonctionnement des biosolutions et les facteurs influençant leur efficacité afin de les intégrer aux mieux dans les systèmes de cultures.
Un exemple avec les coccinelles et les pucerons : les coccinelles sont les prédateurs des pucerons ! On appelle les coccinelles, des auxiliaires. Ainsi, en grandes cultures, il est possible d’intégrer des bandes fleuries. Celles-ci vont servir de refuges et abris à des auxiliaires qui pourront combattre d’autres insectes nuisibles pour les cultures (la nature « contre » la nature pour éviter le recours la chimie).
Autre exemple, en vigne, il y a la confusion sexuelle. Il faut alors utiliser des phéromones pour désorienter le papillon mâle et pour éviter la reproduction et la prolifération de larves ou de chenilles sur les grappes de raisins. S’il n’y a pas d’accouplement, il n’y a pas de larves et donc une réduction de la nuisibilité.
>> Pour en savoir + sur cette formation
Actuellement mes missions s’orientent plus sur la recherche de solutions alternatives aux fertilisants chimiques. En effet, j’ai intégré un projet de recherche, dont les objectifs sont de développer des souches microbiennes issues de la recherche du LAE comme solutions biofertilisantes et biostimulantes. Je suis retournée « sur le terrain » !
Quelles sont les qualités requises pour tenir votre poste ?
MT : Avoir de grandes connaissances sur l’agronomie, les alternatives aux produits phytopharmaceutiques. Ne pas avoir peur de la difficulté. Être créatif et bien connaitre les nouvelles technologies de formations.
Quelles sont les points positifs de votre métier ?
MT : Une grande autonomie. Une grande interaction avec des profils différents. C’est très enrichissant !
Qu’est-ce qui vous plait le plus ?
MT : Ce qui m’a plu le plus dans la formation, c’était l’aspect relationnel avec les apprenants. Ce qui me plaît le plus au laboratoire, c’est la diversité des domaines abordés (de la molécule en passant par le champ).
Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre travail ?
MT : D’être seule pour construire les formations. Et la difficulté de faire évoluer les esprits car la plupart sont réfractaires aux changements.
Comment en êtes-vous arrivez à ce métier ?
J’ai fait toutes mes études dans ce domaine. J’ai toujours été intéressée par la pathologie végétale (phytopathologie) ; comprendre les maladies des plantes et essayer de trouver des solutions pour les guérir, les soigner me plait. D’ailleurs, si vous souhaitez avoir des informations sur le domaine de la protection agroécologique des cultures, il y a le programme DIGI-AGRO sur la plateforme My Green Training Box (MGTB) (Programme DIGI-AGRO porté par l’ACTA).
Ce projet a été accepté et la Chaire Bio4Solutions avec l’Université de Lorraine sont maintenant partenaires officiels de projet (fin de projet en 2025).
Merci à Marion pour son partage d’expérience !


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