[INFRA+] Plateforme expérimentale en aquaculture (PEA) : accroître l’automatisation et la fiabilité des activités de recherche

Pourriez-vous nous présenter la PEA en quelques mots ?

La PEA joue un rôle majeur dans le développement de la filière piscicole au-travers de ses activités en R&D en France et dans le monde. Dans la continuité d’une participation au réseau AQUAEXCEL (2015-2025), elle fait partie du plus important réseau européen dans le domaine de l’aquaculture (AQUASERV, 2024-2029), lequel réunit les 34 infrastructures de 11 pays les plus performantes en recherche et en innovation technologique. La PEA, adossée au Laboratoire Animal et Agroécosystèmes (UL – INRAE), œuvre depuis plus de 10 ans à apporter des réponses adaptées aux nouveaux enjeux des productions animales, comme satisfaire une demande sans cesse croissante en produits aquatiques, dans un contexte de raréfaction de certaines ressources (e.g., eau, foncier, matières premières pour l’alimentation), de dérèglements climatiques et avec la nécessaire prise en compte du bien-être des animaux au sein des élevages. Ses activités s’inscrivent aussi fortement dans les domaines des sciences ouvertes, de partage des connaissances et de sensibilisation à l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques.

La PEA est dotée de toutes les infrastructures nécessaires à l’hébergement de l’ensemble du cycle de vie d’une multitude de poissons d’eau douce, qu’ils soient issus de zones tempérées ou tropicales. L’attractivité de la PEA pour la communauté des utilisateurs (i.e., chercheurs, doctorants, entreprises) est en grande partie liée aux écotrons pilotés par une gestion technique centralisée, lesquels offrent une haute maîtrise de l’environnement d’élevage des poissons. La PEA est aussi équipée pour l’hébergement d’un poisson modèle très utilisé en recherche, le poisson zèbre ou Zebrafish. Elle peut ainsi fournir des embryons de poisson zèbre à des partenaires réalisant des tests de toxicité de substances selon les normes OCDE ou accueillir des chercheurs pour réaliser à la plateforme des projets de recherche. La PEA met aussi à disposition des équipements plus spécifiques, comme ceux dédiés à l’étude de la qualité des gamètes (e.g., CASA).


Quelles sont les dernières évolutions de la plateforme ?

La PEA porte l’ambition de continuer à s’inscrire parmi les meilleures infrastructures européennes. Pour ce faire, l’ensemble du personnel de l’équipe de recherche ‘Diversification en Aquaculture Continentale’ applique et développe au quotidien des outils et des actions en lien avec la politique de management de la qualité. La PEA bénéficie à ce titre de la labellisation INFRA+, obtenue dès 2009 et reconduite en 2025. Le maintien de la plateforme au cœur de réseaux européens passe aussi par une veille et des investissements en direction de nouvelles technologies de sorte à rester aussi compétitive que possible dans la conduite de ses activités. A ce titre, l’année 2025 est remarquable au titre des investissements réalisés à hauteur de 156.000 €HT apportés par le Contrat Plan Etat Région BIOECO-GE avec un co-financement du FEDER pour disposer d’une automatisation renforcée des différents process se déroulant à la PEA. Ainsi, une Gestion Technique Centralisée de nouvelle génération autorise aujourd’hui un renforcement du pilotage et du monitoring à distance des conditions environnementales et de la qualité des eaux d’élevage des poissons, avec l’installation entre autres de nouvelles sondes de suivis physico-chimiques (e.g., pH et oxygène dissous) et de distributeurs automatiques d’aliment dans chaque unité d’élevage. Un logiciel dédié à la programmation des modalités expérimentales dans lesquelles sont placés les poissons permet non seulement d’automatiser des tâches de travail, mais aussi de renforcer la sécurité et la fiabilité des expérimentations et des données collectées. Une bancarisation de toutes les données expérimentales se réalise pour partie de façon automatisée dans le cadre d’un Plan de Gestion des Données établi à l’échelle de la PEA. Enfin l’acquisition de données biométriques des poissons, comme les mesures de masses et de longueurs, est aujourd’hui grandement facilitée et fiabilisée grâce à l’acquisition d’un ichtyomètre connecté, qui automatise les phases de collecte et d’enregistrement des données. L’acquisition de ces nouveaux outils de pilotage, de gestion et d’automatisation de tâches participe grandement à renforcer la qualité des travaux conduits à la PEA. Enfin, avec l’objectif de continuer à s’inscrire dans une démarche de progrès continu, la PEA vise à acquérir prochainement un système de phénotypage physiologique et comportemental adapté aux poissons.

Pour en savoir plus sur la plateforme :

–          Une visite virtuelle de la plateforme :

–          Une présentation des équipements

https://l2a.univ-lorraine.fr/index.php/plateforme/technique/4

–          Nous contacter :

Marielle Thomas, Responsable scientifique (marielle.thomas@univ-lorraine.fr)

Yannick Ledoré, Responsable opérationnel (yannick.ledore@univ-lorraine.fr)


https://factuel.univ-lorraine.fr/article/infra-plateforme-experimentale-en-aquaculture-pea-de-nouveaux-equipements-pour-accroitre-lautomatisation-et-la-fiabilite-des-activites-de-recherche/?mtm_campaign=lettre-recherche&mtm_kwd=