LAE

Mot de la directrice

Notre laboratoire développe des recherches qui s’inscrivent dans le contexte global de la transition agroécologique et de la bioéconomie territorialisée, visant à favoriser des systèmes de production agricole, plus économes en intrants de synthèse, plus sobres vis-à-vis des ressources naturelles et résilients dans le contexte du changement climatique. Les approches développées se focalisent sur l’étude des interactions fonctionnelles sous tendant les services écosystémiques et leur pilotage de l’échelle de la plante au territoire pour répondre aux enjeux agronomiques, environnementaux et sociétaux.

Séverine Piutti

Directrice


Présentation

Le LAE est une unité mixte de recherche de l’Université de Lorraine (UL) et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE).

L’Unité a été créée le 1er janvier 2001, par la fusion du laboratoire « Agronomie et Environnement », unité de l’INPL-ENSAIA de Nancy associée à l’INRA depuis 1987, et du Laboratoire d’Agronomie de l’INRA de Colmar. Depuis sa création, l’Unité présente donc la particularité d’être localisée sur 2 sites géographiques distincts : l’ENSAIA (Nancy) et le Centre INRA de Colmar en Alsace. Le LAE est rattaché au Pôle Agronomie-Agroalimentaire-Forêts de l’UL et au Département AgroEcoSystem d’INRAE. Les recherches de l’unité visent à comprendre le fonctionnement des plantes, des cultures, des systèmes de production agricole et des territoires en vue de mieux les gérer sur les plans agronomiques, environnementaux et bioéconomiques.

L’unité est pilotée par une directrice (S. Piutti, PR UL) assisté de deux directrices adjointes (Julie Wohlfahrt – CR INRAE et Sophie Slezack-Deschaumes, PR UL).
L’unité comprend une quarantaine de personnels UL ou INRAE.

Ses actions de recherche, structurées en 3 axes scientifiques, visent à produire des connaissances et des outils pour aider la transition agroécologique et accompagner le développement de la bioéconomie territoriale. Elles ont pour objectif de favoriser des systèmes de production agricoles plus économes en intrants de synthèse, plus sobres vis-à-vis des ressources naturelles et résilients dans le contexte du changement climatique. Elles sont structurées autour de la compréhension des (i) interactions plante-environnement, (ii) interactions diversité-pratiques de gestion et (iii) agroécologie-bioéconomie.

De nombreux partenariats scientifiques mais également avec des acteurs du monde socio-économique animent ces actions. Deux entreprises sont issues des recherches et innovations du laboratoire : PAT (biotechnologies végétales) et Maelab (modélisation territoriale).

Tutelle(s)

Thématiques de recherche / Savoirs faire

Les thématiques de recherche :

Transition agroécologique, services écosystémiques, biodiversité, écologie des interactions, agroforesterie, microbiologie, métabolisme spécialisé, bioéconomie et économie circulaire sont autant de thématiques de recherche ou préoccupations du LAE.

L’objectif général de l’axe 1 (interactions plante-environnement) est de caractériser les interactions bénéfiques entre les plantes et leur environnement pour valoriser les organismes et/ou les produits de ces interactions et développer de nouvelles biosolutions pouvant aider à réduire le recours aux intrants de synthèse dans les systèmes agricoles. Les études qui sont réalisées concernent la compréhension des processus intervenant dans les interactions plantes – communautés microbiennes du continuum sol plante (rhizosphère et endosphère) ce qui permet d’envisager notamment de caractériser les métabolites susceptibles d’intervenir dans le recrutement de microorganismes bénéfiques pour la plante et dans la modulation de l’assemblage des communautés. Elle permet également l’élaboration de nouvelles biosolutions microbiennes ou végétales, dans une optique d’utilisation en agriculture mais aussi dans d’autres secteurs d’activité comme la pharmacie ou la cosmétique.

L’objectif de l’axe 2 (Interactions fonctionnelles de la parcelle au paysage) est de comprendre les interactions fonctionnelles sous-tendant les services de régulation (pollinisation, contrôle biologique et fourniture en éléments minéraux) et d’étudier l’effet des pratiques agricoles et du paysage sur ces interactions et services. Cet axe s’inscrit dans un enjeu de transition agroécologique des systèmes de production agricole en activant les leviers de la diversification végétale et du changement de pratiques à différentes échelles spatiales. Les systèmes de production agricole étudiés dans l’axe sont divers (grandes cultures, prairies permanentes, systèmes agroforestiers, vignes) afin de proposer des aménagements agroécologiques adaptés de la parcelle au paysage. 

L’objectif de l’axe 3 (Interactions systèmes agroécologiques et bioéconomiques) est de caractériser les systèmes agroécologiques et bioéconomiques existants et de développer des scénarios d’interaction de ces systèmes qui permettent d’atteindre les objectifs d’approvisionnement alimentaire et non-alimentaire et de conservation des ressources naturelles, locaux et globaux. Cet axe développe des méthodes d’évaluation et de modélisation intégrées qui permettent de prendre en compte les spécificités de ces deux types de systèmes complexes : production de services écosystémiques, flux de biomasse et effets sur les cycles biogéochimiques, relations entre disponibilité en eau et flux de biomasses, liens entre structure spatiotemporelle et dynamiques des systèmes…

Réseaux / Financement / Partenaires

Partenariat :

Le LAE a développé, depuis sa création, des interactions fortes avec un grand nombre de partenaires. Au niveau académique, le LAE est investi depuis de nombreuses années dans des collaborations internationales avec des unités de recherche étrangères (Kyoto, Gdansk…). Ces collaborations reposent sur des contrats de recherches et/ou des contrats d’échanges bilatéraux. A l’échelle nationale, le LAE est intégré dans un grand nombre de programmes de recherche et de réseaux (Méta-programmes INRAE, RMT, GDR).

La valorisation socio-économique est aussi une des originalités de longue date du laboratoire. Le LAE interagit ainsi dans le cadre de contrats de recherche, de thèses CIFRE avec différents acteurs socio-économiques majeurs qu’il s’agisse d’acteurs des filières agricoles (coopératives, instituts techniques, Chambres Régionale d’Agriculture du Grand Est, entreprises de l’agrofourniture comme Corteva, BASF…) ou d’autres secteurs économiques (SNCF réseaux, CIGEO…).

Les recherches réalisées au sein du LAE ont mené notamment à la création en 2005 de la société PAT, spécialisée dans les biotechnologies végétales, en particulier pour produire principes actifs pour l’agriculture, la pharmacie ou la cosmétique. Le LAE héberge actuellement la société Cellengo, filiale spécialisée dans l’ingénierie métabolique de PAT. Plus récemment, la nouvelle start up MAELAB a été créée. Cette start-up qui repose sur une expertise de l’unité associée à la plateforme MAELIA qui permet de modéliser et d’évaluer les transitions agro-écologiques et bioéconomiques des territoires.

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Enseignants-Chercheurs

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Ingénieurs de recherche

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Techniciens et ingénieurs

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Articles dans des revues