La plateforme Expérimentale phytotronique de Lorraine (PEPLor) est dotée d’un parc d’enceintes climatiques dédiées à la culture des organismes photosynthétiques (plantes et algues). Cet outil de recherche en biologie végétale permet de les cultiver dans un espace clos au sein duquel les paramètres agissant sur la croissance des plantes sont régulés : température, humidité, éclairement (durée et intensité, qualité du spectre), concentration en gaz (ozone, dioxyde de carbone) sont paramétrables dans une large gamme. 3 questions à Alexandre OLRY, responsable de la plateforme.
Pouvez-vous nous présenter votre plateforme ?
Alexandre Olry : “La plateforme PEPLor fédère les activités de culture d’organismes photosynthétiques de 3 sites de l’Université de Lorraine (Bridoux, ENSAIA, FST) et du site INRAE Grand Est de Champenoux. 5 laboratoires (LAE, LSE, LIEC, Silva et IAM) et deux pôles scientifiques (A2F et OTELo) se sont ainsi engagés depuis 2018 à
la création d’une plateforme pour mutualiser les moyens humains et matériels. Cet engagement initié par le programme INFRA+ de l’I-site Lorraine Université d’Excellence s’est construit dans la formalisation d’une démarche qualité. La plateforme a été labellisée Star-LUE 3 étoiles en décembre 2020. Le fonctionnement en fédération permet de valoriser l’expérience et les compétences des personnels impliqués (responsables techniques, opérationnels et scientifiques, gestionnaire
administrative).”
À quels besoins répond-elle ?
Alexandre Olry : “PEPLor permet de répondre aux enjeux auxquels les laboratoires sont confrontés comme la compréhension de l’adaptation des plantes à leur environnement
(situation de sécheresse, atmosphère polluée avec de l’ozone) ou le transfert des polluants (hydrocarbures aromatiques polycycliques) du sol vers les racines ou les parties comestibles des plantes. Le but est ainsi de favoriser une production végétale saine et la production de molécules d’intérêt pour la plante ou pour l’Homme (valeur santé, cosmétique, pharmacologie). Les programmes de recherche développés
permettent également d’étudier les interactions plantes-bio-agresseurs, les interactions plantes-microorganismes symbiotiques, le transfert de métaux, les méthodes de restauration des sols pollués, ou encore de mener des tests d’écotoxicité aquatique avec des modèles algues. Le bon déroulement de ces programmes nécessite de pouvoir maîtriser et enregistrer les paramètres de culture régulant la croissance et le développement des organismes photosynthétiques. PEPLor dispose de ces dispositifs instrumentaux nécessaires. La plateforme a su également répondre à des besoins comme la mesure de la stabilité des aliments ou pour le séchage de fourrage).”
À qui est-elle destinée ?
Alexandre Olry : “La plateforme est principalement ouverte aux activités de recherche
académiques (fondamentales et appliquées) et d’enseignement (travaux pratiques ou projets tutorés). L’objectif de la plateforme PEPLor est d’obtenir des données originales et robustes permettant aux chercheurs une production de connaissances de haut niveau, publiables dans des revues scientifiques à comité de lecture de niveau international. Le développement du management de la qualité menée depuis 2018 favorise également la création de partenariats de recherche.”
Source : https://factuel.univ-lorraine.fr/node/22615?mtm_campaign=ref&mtm_kwd=ent